Les Gîtes de l’Ecole Buissonnière
Il y a ceux qui réalisent leurs rêves et ceux qui réalisent les nôtres. Pierre et Elsa ont fait coup double. A Lens, leurs gîtes de L’Ecole Buissonnière sonnent l’appel du repos pour des hôtes toujours surpris d’atterrir dans un endroit pareil.
L’heure de la récré a sonné
Quand on se réveille au petit matin avec le panier garni qui attend sur la terrasse et les oiseaux qui remplacent la revue de presse, qu’importe si on s’est levé du pied gauche. La journée sera forcément insouciante et on se dit que finalement, la veille, on a bien fait de s’enfuir de chez nous pour faire l’Ecole buissonnière.
C’est dans cet esprit qu’on a conçu cet endroit. Pour que les hôtes déconnectent en ayant le sentiment de vivre une parenthèse enchantée, d’avoir franchi un cap.
Quand ils acquièrent l’ex-maison du directeur de l’école Pasteur à Lens dans le Pas-de-Calais, Pierre et Elsa Delroisse se mettent carrément sur orbite aux yeux de leurs proches. Ils imaginent alors une galaxie bien à eux avec trois petites planètes nichées dans la cité 11. Trois constructions « écolos » diront les médias. Eux parlent plutôt de « gîtes en accord avec nos convictions. » Les coques sont en bois de mélèze, l’isolation en laine de mouton ou de bois, l’eau récupérée et les intérieurs aussi coquets que fonctionnels. Exit le tape-à-l’œil, que de l’essentiel. Et un chouia d’insolite. Comme cette ancienne cuve à fromage tapie dans l’angle du terrain. « On l’a transformée en un bain nordique. On dépose le bois dans cette trappe et avec ça, il fait toujours 35 degrés dans le Nord. Et l’été, c’est l’inverse. »
Depuis qu’ils ont ouvert, les gîtes de l’Ecole buissonnière n’en finissent plus de surprendre.
C’est comme les territoires. Les gens ont des a priori sur toutes les destinations. La nôtre n’est pas épargnée. Alors que…
Alors que quand vous sirotez votre café-crème sur le toit terrasse du gîte du même nom, vous avez une vue plongeante sur Notre-Dame de Lorette et les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle, la commune voisine.
On se rend compte que le secteur est boisé et que les sentiers de randonnée n’attendent que vous.
Elsa et Pierre Delroisse ne sont ni architectes ni paysagistes. Excepté le majestueux cerisier planté au centre du jardin, tout était à écrire sur une feuille blanche « y compris l’implantation végétale, essentielle à nos yeux. » Après trois années d’activité, les hêtres, les acacias, les fusains, les frênes et autres essences locales se sont émancipés. Formant ici des allées, là des massifs qui complètent le tableau apaisant qu’on ne se lasse pas de contempler.
Des gîtes mais pas que…
Quand il part en escapade en Croatie, pays dont il tire une partie de ses origines, ce que Pierre aime par-dessus tout, c’est rencontrer les gens du cru, pêcheurs, montagnards, artisans, paysans, « parce qu’ils connaissent le territoire mieux que personne. » Foi de touriste, il n’y a rien de tel qu’un autochtone pour donner un petit goût d’aventure à un road-trip. A Lens, c’est pareil. Pierre propose à ses hôtes de faire le mur et de prendre la poudre d’escampette, direction la base du 11/19 juste derrière. Guide nature officiellement diplômé, Pierre s’intéresse surtout au patrimoine bâti et à l’histoire.
Je raconte le charbon, la révolution industrielle, l’organisation des cités minières… Mais attention, sans jamais sortir les violons.
En revanche, mieux vaut sortir ses chaussures de randonnée (la balade dure 2 h 30), ses jumelles (elle inclut l’ascension des deux plus hauts terrils d’Europe) et pourquoi pas sa loupe. Ne serait-ce que pour inspecter de près l’achillée millefeuille. Une plante qui, durant la Grande guerre, faisait partie du kit de survie du soldat, car il paraît qu’elle peut soigner les plaies légères. Votre guide vous l’aurait dit tôt ou tard.
Les gîtes de l’Ecole Buissonnière, 4, Square Noguères à Lens. Tél. : 06 75 71 77 23
Le foot, c’est le pied !
Quelle est la différence entre le football et le RC Lens ? Et bien, disons que le RC Lens, c’est un peu plus que du foot. C’est le miroir d’une région, l’arbre fondateur dont Pierre et Elsa seraient deux des millions de fruits qui y ont poussé. Pierre a fait sa première Ola à 5 ans tandis qu’Elsa a été la première présidente des Galiboys, les jeunes supporters des Sang & Or. Et même s’il n’y a pas de cours de récréation à l’Ecole buissonnière, on peut y parler ballon rond. Vous pouvez y aller franchement. Et avec un peu de chance, on vous montrera quelques objets qui ont fait les grandes heures du club. En attendant de ceindre votre écharpe Sang et Or pour assister à un vrai match.